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Une jeune fille appartenant à une riche famille équatorienne s’intéresse trop aux garçons des rues et travaille mal en classe. Ses parents l’envoient dans un internat à Quito. Le samedi, chaperonnée par son cousin, elle se promène dans la capitale. Un jour, elle rencontre un vendeur de paniers, jeune métis aux yeux irrésistibles, comme ceux de sa tortue géante « La reine des heures », ange tutélaire de son enfance. Elle s’éprend du beau jeune homme qui, lui, n’a que haine contre les blancs.
L’Équateur et ses tremblements de terre, sa population multiraciale, ses différences sociales, culturelles et les préjugés qui vont avec : le récit à l’intrigue sentimentale assez mince s’étoffe de sa dimension documentaire, alors que l’imperturbable tortue géante, presque deux fois centenaire, aide la narratrice à mener une réflexion sur les relations humaines et à se fixer une ligne de vie. Agréable à lire sous une plume qui rend les couleurs, les bruits, les odeurs d’un pays , il pose la question du rôle des blancs face aux populations indiennes, de la difficulté à briser les barrières entre autochtones et étrangers.
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