Depuis quelques semaines Jenny se sent mal à cause du silence pesant qui règne à la maison. Réfugiée dans les lavabos du lycée elle explose ; plus exactement, elle explose une canalisation créant ainsi une inondation. En dépit des sermon, punition et convocation chez la psychologue, elle réitère quelques jours plus tard en déclenchant l’alarme incendie. Parents et enseignants abasourdis du comportement de cette élève surdouée sans problème, l’obligent à consulter un psychiatre. Bien que réticente et peu coopérative, elle grandit peu à peu grâce à ces rencontres.
Dans un récit à la première personne ponctué de références littéraires, l’adolescente se raconte et son attitude paraît souvent bien puérile au lecteur qui a quelques difficultés à la cerner et ressentir de l’empathie pour les personnages. L’auteur, psychiatre (et non pas polytechnicien comme pourrait le laisser penser le nombre de fois où est citée cette prestigieuse école), tente de faire partager les souffrances d’une adolescente, déstabilisée par la mésentente de ses parents, et la violence de ses réactions. Le début est prometteur puis l’intérêt décroît, on s’ennuie dans les digressions, l’enfance et les aspirations du père, et le happy end digne d’un roman rose.