La Résistance sans de Gaulle s’inscrit dans la continuité des travaux que Robert Belot a consacrés d’une part aux milliers d’évadés qui se sont réfugiés en Espagne lors de la seconde guerre mondiale (NB novembre 1998) et d’autre part à Henri Frenay, figure de la Résistance (NB août-septembre 2003). Les motivations des civils et militaires qui se sont opposés aux Allemands étaient multiples et souvent divergentes. Elles expliquent les spécificités des différents mouvements de résistance et leur positionnement vis-à-vis de De Gaulle. L’analyse porte en particulier sur la perception qu’avaient les acteurs de cette période troublée des stratégies de ces groupes et des principales personnalités. La consolidation de ces mouvements et leur évolution vers un rôle plus politique provoquèrent heurts et désillusions. Robert Belot se réfère à de nombreux documents d’époque dont certains inédits. Il fait revivre plus de cinq cent personnalités et rend bien compte de la grande complexité du paysage de la Résistance et des enjeux politiques. Mais cette complexité même rend souvent ardue la lecture de cet ouvrage très dense.
La Résistance sans de Gaulle : politique et gaullisme de guerre.
BELOT Robert