Un jeune homme assiste à une conférence à Vilnius (Lituanie) sur la restitution des biens juifs spoliés par les nazis pendant la guerre. À cette occasion, il fait différentes rencontres, qui sont autant d’occasions pour lui d’évoquer le passé de son grand-père collaborateur, cynique et cruel, et de son père, renié par celui-ci, à cause d’un lourd secret familial.
Hadrien Laroche creuse, de livre en livre, le thème du passé et de l’enfance, mais emprunte toujours les mêmes chemins de traverse (Les hérétiques, NB décembre 2006). Son sujet est poignant. Et pourtant, on n’accroche pas. Est-ce parce que l’auteur reste trop à distance de ses personnages ? Parce que son récit manque de chaleur ? Ou parce que les digressions nous éloignent trop souvent de la scène ? On a du mal à suivre le fil de cette histoire éparse. Et la plume, pourtant belle, intéressante en particulier quand il évoque les peintures volées aux Juifs, ne suffit pas à endiguer la dispersion du lecteur.