Richard Morgan, qui tient une taverne à Bristol, est injustement condamné à la prison, puis déporté sur la petite île de Norfolk au large de l’Australie. Après un très long voyage sur une frégate, les forçats, pour qui rien n’est prévu, y vivent en complète autarcie dans une violence extrême. Morgan, à force de volonté, de résistance et grâce à ses nombreuses compétences dans différents domaines, se fait apprécier des autorités comme des autres prisonniers. Finalement il parvient à se reconstruire une existence dans ce pays lointain, qu’il ne quittera jamais. Après « L’île du maudit », voici le second tome de la saga de Colleen Mc Cullough, auteur prolifique de romans et même d’une série policière (Péché de chair, NB octobre 2016). Elle retrace la première déportation de forçats chargés de développer l’Australie, découverte en 1771 par Cook, un contingent d’hommes et de femmes envoyés par le gouvernement britannique pour y créer une nouvelle colonie. Elle décrit la vie de ces bagnards livrés à eux-mêmes, pratiquement abandonnés par leur pays d’origine. Une page d’histoire intéressante de la colonisation anglaise, mais il est dommage que le récit traîne en longueur et comporte de trop nombreuses répétitions. (B.D. et A.M.)
La revanche du maudit (L’espoir est une terre lointaine ; 2)
McCULLOUGH Colleen