La révolte d’Épictète

MARCHAND Yan

Julius est un jeune esclave au service de Titus, futur empereur de Rome, qui le revend au marchand d’esclaves. Là, un affranchi, Épictète, harangue les humains en cage, leur enjoignant de ne pas se soumettre. Titus essaie, en vain, de le remettre à sa place. Dans la cohue qui s’en suit, Julius s’enfuit avec Épictète. Le jeune homme ne rêve que de belle vie, sourd aux mises en garde de son nouveau mentor. Il lui faudra quelques épreuves pour comprendre et mettre en oeuvre à son tour sa philosophie de la liberté.

 

À travers cette histoire, assez longue, intéressante et habilement menée, Yan Marchand familiarise avec les principes de la pensée d’Épictète, philosophe stoïcien. Si sa façon de tenir tête au tyran séduit sans peine, il est moins certain que ses recommandations sur le mode de vie à suivre, sans attachement, ni possessions inutiles, ni compromission, trouvent écho auprès des jeunes, même si on ne peut nier leur pertinence en temps de crise. Les illustrations, sans séduction inutile elles aussi, surprennent par le parti pris de représenter les gens avec des têtes d’oiseaux : vaniteux comme un paon, certes… Seuls Épictète, et Julius quand il a compris ses erreurs, ont droit à un visage humain. Une vulgarisation réussie.