Un parlement contrôlant taxes et législations, un droit coutumier respectueux de l’individu, une diversité religieuse, des monarques absolutistes : les affrontements sont multiples. Modestes sous Jacques Ier, ils sont dramatiques sous Charles Ier. Des conflits s’exacerbent en Écosse quand les rois veulent imposer l’anglicanisme, en Angleterre quand Charles Ier gouverne sans Parlement. Deux guerres civiles s’ensuivent. En janvier 1649 Charles Ier est exécuté et la République proclamée en mai. Olivier Cromwell devient lord-protecteur. Avec Charles II la Restauration de 1660 doit conforter les acquis pour gouverner. Extrêmement détaillé (coups d’État, batailles, théologies, citations), l’ouvrage de Bernard Cottret (Histoire de la Réforme : Luther, Calvin, Wesley. XVIe-XVIIIe siècle, NB mars 2001) souligne à propos la singularité britannique : refus de l’arbitraire, goût de liberté, mélange de pragmatisme et de partage des pouvoirs issu de la Grande Charte et des droits saxons. Excellent connaisseur de la Grande-Bretagne et du protestantisme, l’auteur oppose le régime anglo-saxon aux régimes continentaux intolérants. Il décrypte habilement les conditions qui ont favorisé l’essor futur de l’Angleterre marchande. Une approche exhaustive de la période qui permet de mieux cerner – à défaut de comprendre… – ce qui fait la spécificité de notre voisin d’outre-Manche. (S.La. et A.-M.D.)
La révolution anglaise : une rébellion britannique 1603-1660
COTTRET Bernard