La rivière

Renardeau, le narrateur, et Marguerite, la chevrette, s’inquiètent quand ils voient clos les volets de la maison de Michao le gros ours. Rien de grave : il dormait encore en cette fin d’hiver ! Puisque le voilà réveillé, autant en profiter pour une balade dans la forêt encore blanche de neige au bord de la rivière. Le printemps n’est pas loin. Renardeau batifole en courant après son ballon. Attention !  On connaît déjà le sympathique trio en version été et en version automne dans deux récits pleins de tendresse. Les voici en version hiver autour d’une intrigue faisant battre le coeur : l’inquétude initiale vite dissipée, la sérénité joyeuse de la promenade est troublée un bref moment par le plongeon de Renardeau qui sèche sans problème au grand soleil d’hiver ! Michao tient bien son rôle d’aîné protecteur de ses deux étourneaux pleins d’entrain. L’attention aux autres est au rendez-vous, l’affection qui soude le trio ensoleille les pages d’un décor hivernal charmant, joliment pittoresque. Moins fouillé cependant que les deux précédents opus. (C.B.)