L’appellation « Rivière d’acier » désigne le couloir frontalier séparant le Mexique des États-Unis et le trafic permanent transitant entre les deux pays : les armes venues illégalement du Nord servent aux négociants clandestins du Sud, regroupés en cartels, pour écouler la drogue vers leurs clients américains. Les forces de l’ordre sont en lutte constante contre des groupes paramilitaires. Fabrication illicite, transports clandestins, enlèvements, tortures, meurtres sont monnaie courante dans ce milieu pourri où la vie n’a aucun prix. Auteur fécond de romans noirs, T. Jefferson Parker (Les chiens du désert, NB janvier 2013) se perd dans la description d’une ambiance criminelle aux intervenants multiples et aux événements dispersés, compliqués à suivre. L’organisation des escroqueries, leur déroulement chaotique et sanglant, le jeu fluctuant des alliances et rivalités en fonction d’intérêts colossaux conviendraient mieux à un film d’action. Trop de détails nuisent à l’intérêt d’une intrigue qui se transforme souvent en cours de balistique.
La rivière d’acier
PARKER T. Jefferson