La romance de l’Ogre Yosipovitch

SYLVANDER Matthieu, VAUGELADE AnaĂŻs

Laid, crasseux et solitaire : voilĂ  pour l’ogre. Un seul oeil, un caractĂšre certain et des exigences en matiĂšre masculine : voilĂ  pour la cyclope. Qui l’eut cru : quand Yosipovitch croise le regard unique de Bella, il est foudroyĂ© d’amour et 
 ce n’est pas rĂ©ciproque ! On ne badine pas avec les bonnes maniĂšres dans les forĂȘts de l’Oural. L’horrible n’a plus qu’à apprendre Ă  bien se tenir. Les conseils d’Igor le blaireau et de ses deux accolytes loups ne vont pas ĂȘtre de trop. Romance, certes, mais pas que. Cette jolie histoire a des accents de conte, russe bien sĂ»r
 avec une « morale » optimiste et encourageante. Aller au-delĂ  des apparences, Ă  commencer par les siennes, croire en sa chance, mĂȘme quand la situation paraĂźt irrĂ©mĂ©diablement dĂ©sespĂ©rĂ©e, finalement il n’y a pas que dans les univers oniriques que cela peut arriver. L’ogre est Ă©mouvant de naturel, la dame ne manque pas d’humour avec sa coquetterie et ses critĂšres, et les clins d’oeil se multiplient. Les dessins au traits noirs Ă©pais, efficacement caricaturaux, illustrent un rĂ©cit aux dialogues alertes, d’une irrĂ©sistible drĂŽlerie. (M.-F.L.-G. et C.B.)