La route 117

ANDERSON James

Ben, accroché au volant de son camion, sillonne par un froid glacial les routes de l’Utah pour livrer des marchandises variées à des personnes isolées. À un relais routier, il prend en charge un jeune enfant mutique et un chien et se voit confier plus tard le bébé de sa jeune comptable en mal de baby-sitter. Il évite de justesse une collision avec un camion fou. Il apprend que son ami John, prédicateur sur la route 117, traînant une lourde croix a été renversé par un chauffard et il veut lui porter secours.  Le désert de l’Utah, très sauvage, est peuplé de gens peu bavards au passé mouvementé, qui vivent dans des masures ou des caravanes. L’atmosphère est sinistre, le climat épouvantable, le fatalisme semble de mise et la bagarre n’est jamais loin… Sur fond d’enquête, ce road movie assez sombre entrecroise de manière confuse les destins de nombreux personnages dont les motivations paraissent peu claires. L’auteur décrit bien ces régions inhospitalières où la survie est difficile, où règnent peur, violence, trafics divers et assassinats inexpliqués. Seul le camionneur, sorte de bon Samaritain dans son combat contre le mal, retient l’attention. (E.Ca. et M.S.-A.)