Depuis six mois, Jonah et ses parents habitent une cabane au Yukon : un changement de vie radical après la Silicon Valley. Ce matin de novembre, alors que ses parents sont absents pour la journée, le jeune adolescent décide de partir pour l’île aux cèdres, à 15 km de là. Bien couvert, bien préparé, confiant, il part, vite rejoint par le chien du vieux voisin. Arrivé sur l’île, un bruit régulier le détourne du chemin. Dans une clairière, il découvre une vieille hache et, au fond d’un trou, des mains coupées. Paniqué, il repart en courant. Le retour tournera à l’opération survie… Thibault Vermot réactualise les récits du grand Nord, dans la lignée de Jack London, avec cette équipée qui se situe, par moments, aux frontières de la légende et de la folie. L’écriture aux descriptions évocatrices permet de s’imprégner des conditions climatiques, des paysages. La narration rend habilement les humeurs changeantes de l’ado, les peurs vitales qui l’assaillent sur le chemin du retour, et sa perte de contrôle progressive de la situation. Dommage que quelques clichés moralisateurs opposant Natives et Américains altèrent la fin du roman. Quelques illustrations en noir et blanc contribuent à donner vie à cette aventure captivante, pleine de suspense. (M.D. et M.T.D)
La route froide
VERMOT Thibault, INKER Alex W.