La saison des feux

NG Celeste

Mia, photographe de talent, bohème sans attache, et sa fille Pearl, adolescente, s’installent en 1997 dans un quartier chic de la banlieue de Cleveland, dans une location appartenant aux Richardson. Se voulant généreuse, sa propriétaire engage Mia comme femme de ménage. Les adolescents fraternisent jusqu’à tisser des liens intimes. Complètement déroutée par la personnalité de son employée, Elena Richardson, journaliste pour la feuille de chou locale, enquête sur son passé tandis que son mari s’investit dans un procès pour l’adoption d’un nourrisson chinois par un couple d’amis.  Celeste Ng, dont les parents viennent de Hong-Kong, a vécu au même endroit que ses personnages. Elle met en lumière dans ce roman les différences sociales entre les bourgeois aisés conventionnels, défenseurs de l’ordre, et les artistes sensibles et non-conformistes. Si les émois, révoltes et vertiges adolescents sont rendus avec justesse, la peinture des « gens bien » frôle parfois la caricature. Le développement du deuxième fil narratif – la quête de son bébé par une jeune immigrée chinoise – ne va pas sans maladresse. Différentes figures féminines incarnent bien les joies, les drames ou les excès de la maternité. Un roman inégal, qui peut plaire. (M.Bi. et A.Le.)