Denis, romancier, est invité par la comtesse Bettinelli à séjourner dans sa luxueuse résidence d’écrivains située près de Florence. Il s’y livre, avec une petite société très cosmopolite d’intellectuels,à des joutes philosophiques et littéraires. Il croise également quelques personnages insolites, tel Roberto, le marionnettiste. Lors d’un voyage à Sienne, il retrouve de façon inopinée Anna-Livia, énigmatique italienne rencontrée vingt ans plus tôt à Paris. Ils reprennent leur marivaudage interrompu et s’accordent une escapade à Venise.
Denis Grozdanovitch, auteur de nombreux ouvrages un peu singuliers (L’art difficile de ne presque rien faire, NB avril 2009), signe son premier roman. Celui-ci s’ouvre et se referme sur une intrigue amoureuse, mais l’essentiel se joue dans la résidence d’écrivains si proche des salons littéraires du Siècle des Lumières. Un cénacle choisi, sous la houlette d’une hôtesse éclairée, fait assaut d’érudition. Portés par un style raffiné et un vocabulaire subtil, ces débats d’idées, fort développés, mettent en valeur l’immense érudition de l’auteur.