La Sixième Île

Vers 1950, on commence avec l’histoire de Lou Capote, Sicilien féru d’échecs, bras droit du PDG d’ITT (International Telephon and Telegraph). Business, dollars, corruption, microfilms volés, enlèvement de Capote contre une solide rançon, ça démarre plutôt bien ! Puis l’histoire de Bernardo, orphelin devenu jésuite mais que son attirance pour Blaise Pascal fait jeter dehors : il s’initie à l’amour, écrit des scénarios, voyage, triche… Enfin, extraite des archives des Dominicains guatémaltèques, la confession d’Alvaro de Mendoza qui fut, au XVIIe siècle, séducteur, bandit, pirate.  C’est quoi tout cela ? L’auteur a trop d’imagination pour laisser son lecteur en panne. Patience, celui-ci saura tout dans les dernières pages, s’il se laisse entraîner dans ce torrent de mots et d’élucubrations machiavéliques. Le rouge sur la plume du perroquet (NB octobre 2003) n’était qu’un thriller cynique et cruel. Ici, c’est un roman épique, avec des aventures historico-sanglantes, un trésor et même un détecteur de sous-marin guetté par la CIA. Pas mal mais tout de même un peu long et confus.