Ariella, dite Ari, est élevée isolée dans une grande maison par son père, qui lui dispense une éducation approfondie. Sa mère a disparu juste après sa naissance. L’été de ses 13 ans, elle fait connaissance de la famille de sa gouvernante, qui la séduit par sa chaleur et sa décontraction, à l’opposé du style froid et distingué de son père. Dont, découvre-t-elle, l’allure offre d’étranges similitudes avec le héros maléfique d’un film de vampire. Sans compter qu’il n’apparaît pas sur les photos. Ari décide d’en apprendre davantage sur ses parents – quitte à partir « sur la route ».
Encore un livre de vampires… Mais celui-ci, sans mélo ni débauche d’hémoglobine, adopte une démarche intimiste, existentielle, montrant la quête identitaire d’une ado s’interrogeant sur ses origines, et une société de vampires parfaitement intégrés et organisés -certains étant même écolo et quasi végétariens-, lettrés et cultivés -fans d’Egdar Poe, entre autres. Après une première partie assez captivante, riche en ambiance étrange, interrogations et longues révélations, le fil narratif perd de sa tension dans un road movie flottant (reflétant les incertitudes de l’héroïne), et surtout dans la dernière partie, descriptive, bavarde et sans grand intérêt. L’écriture étant agréable, la mise en place originale, on espère le retour d’une intrigue plus serrée dans le prochain tome.