Au XVIIe siècle, en Bretagne, l’enfance de Maëlig, jeune fille rousse, a été bercée par le grincement du rouet maternel et le violon, cadeau d’un père inconnu. Après le mystérieux assassinat de sa mère, elle est recueillie à Locronan par une guérisseuse qui l’instruit dans la science des plantes médicinales. Une série de meurtres commis sur des jeunes femmes inquiètent la population. Le coupable serait-il l’un des leurs ? Curieusement, le discrédit s’abat aussi sur les deux amies soupçonnées de pratiques occultes.
Nathalie de Broc promène le lecteur à travers la lande bretonne. Un certain paganisme mêlé de foi craintive y règne, considérant comme suspects rebouteux et guérisseurs vite taxés de sorcellerie. On entre dans des maisons éclairées à la bougie, on évite les écueils de la rue et les dangers des voyages. Dans ce roman, l’auteure évoque à nouveau le langage, les us et coutumes de l’époque (cf. La rivière retrouvée, NB janvier 2009) et aussi le milieu, alors prospère, du lin. Les dialogues rythment le récit.