La soupe aux amandes

DESHORS Sylvie

Ram n’a pas de maison, sa maman n’a pas de papiers, l’immense aĂ©rogare est leur refuge dont il connaĂźt tous les recoins. Il sait qu’il faut ĂȘtre toujours bien coiffĂ©, ne jamais courir, pour se fondre dans la foule des voyageurs, et changer de place toute la journĂ©e. Cette derniĂšre se prĂ©sente mieux quand la gentille Aya fait le mĂ©nage et si JosĂ© est au bar, il lui donnera Ă  manger. Le plus grand danger ce sont les vigiles et leurs chiens muselĂ©s, mais Ram a sa formule magique « je suis un lutin invisible ». Ce soir, c’est lui qui entraĂźne sa mĂšre toute angoissĂ©e dans le hangar 45. Une centaine de clandestins peut y survivre grĂące Ă  la solidaritĂ© du personnel. Une grande soupe et pleine d’amandes pour Ram


 

Pour l’adulte, ce bref rĂ©cit est poignant, mais l’auteur a su donner un aperçu de la clandestinitĂ© – et de la solidaritĂ© – trĂšs positif : l’entraide est possible, et l’enfant est Ă  la fois courageux et bien protĂ©gĂ© par la grĂące de son monde imaginaire.