Dans le jardin de Giverny, un souriceau fait connaissance d’une souricette qui l’envoie chez un vieil écureuil, peintre de son état, qui cherche un assistant. Passablement acariâtre, il affectionne un style classique et refuse d’en changer, malgré les conseils de son galeriste. Le souriceau, Mus, voudrait apprendre à peindre. Son maître lui montre comment fabriquer une toile, faire des pigments, préparer des fonds, en abusant de sa bonne volonté au passage. Un jour de pluie, Mus est invité chez la famille de la souricette. Eux vivent dans la maison de Monet, l’occupant des lieux, dont l’apprenti-peintre découvre émerveillé les toiles. Ce Mus, qui devient Musnet à la fin du tome, évoque irrésistiblement le film animé Ratatouille. Le souriceau est un sympathique naïf idéaliste, son maître un vieux ronchon dont on sent que l’élève va vite le dépasser. Les caractères sont bien définis, relativement nuancés. La longueur de la série, prévue en quatre tomes, permet d’approfondir les étapes de l’initiation du héros, de développer la note pédagogique sur la découverte de la peinture. Les dessins sont souples et expressifs. Un bémol : les couleurs, le plus souvent, sont grisâtres ou verdâtres, ternes et peu séduisantes. Le comble pour une BD qui gravite autour de Monet ! (M.D.)
La souris de Monet (Musnet ; 1)
KICKLIY