Dans les années 1970, sur les rives d’un lac artificiel alimenté par la Dordogne, le notaire d’un bourg reçoit une étrange demande. Une congrégation religieuse désire récupérer une statue de sainte Madeleine en échange de terres importantes. Il doit s’adresser au docteur Fontcroze et à l’homme d’affaires Chastagnol, deux ennemis héréditaires. La statue ornait une chapelle dans un village désormais englouti et était chaque année transportée en procession. Mais voici qu’on assèche le lac. Chastagnol embauche deux curieux plongeurs qui meurent bizarrement ; Fontcroze enquête et tombe sous le charme des hameaux disparus.
Peu crédible, l’intrigue ne provoque qu’un intérêt limité et bien des circonstances, telles la disparition des plongeurs ou l’identité de la communauté à l’origine de la recherche ne seront jamais élucidées. Le roman se peuple de personnages stéréotypés sans épaisseur, vieux solitaires vivant dans des masures et buvant du vin aigre, religieuses âgées et mystérieuses, femmes caquetantes. Des dialogues qui n’apportent rien ralentissent l’action. Les bons sentiments abondent : hymne à la nature, drame de vies brisées par le progrès, beauté de la vie d’autrefois, avant un dénouement peu convaincant… (M.F. et B.Bo.)