La straniera

VERMOT-OUTHENIN Stéphanie

Marianne quitte Rome où elle s’est installée il y a vingt ans. Elle y a rencontré Claudio, son mari, exercé son art de photographe et donné naissance à un fils, Lo. Mais quand Claudio veut la quitter pour une autre femme, la vie de Marianne bascule. Dans un acte désespéré, elle précipite sa voiture contre un arbre ; Lo est indemne et les époux simplement blessés mais elle est rejetée vers son pays d’origine et la maison de son enfance, près de Besançon. Elle y retrouve l’accueil chaleureux de sa grand-mère qui l’a élevée, du fait des absences répétées de sa mère, infirmière en Asie pour une ONG….  Dans ce premier et court roman, Stéphanie Vermot-Outhenin dresse un portrait intimiste de « La straniera » (l’étrangère), dont la personnalité s’éclaire par petites touches qui reconstituent le passé assez tourmenté de sa famille. Tous les protagonistes sont relativement bien cernés. L’usage fréquent de la forme interrogative nuit quelque peu à la fluidité du récit. Le style rythmé bien qu’assez conventionnel ne parvient toutefois pas à donner à ce dernier une certaine épaisseur, malgré l’empathie que suscite l’héroïne. (J.D. et J.C.-N.)