Paul Katralikis est le dernier des membres d’une dynastie dont le point commun est d’avoir été médecins… et de s’être suicidés. Après ses études de médecine, Paul préfère partir en Floride pour s’adonner à ses deux passions : la pelote basque et les vieilles voitures. La mort de son père le conduit à revenir en France, dans sa maison d’enfance, et à reprendre le cabinet médical. Il découvre deux mystérieux cahiers où sont consignés les traitements administrés à certains malades. Sera-t-il amené à faire de même ?
Dans ce sombre et beau texte, Jean-Paul Dubois (Le cas Sneijder, NB novembre 2011) oppose le monde léger où cohabitent jeu, argent , amitié et amour et celui, lourd, de la maladie et de la mort. Les amis, une maîtresse passagère, les souvenirs de famille – et un chien fidèle – étouffent la liberté d’agir et de penser du héros. Dans une atmosphère d’échec permanent, la mort pour soi et pour les autres apparaît alors comme la seule échappatoire possible, voire une philosophie. Une succession n’est pas seulement affaire de transmission de biens matériels mais une lignée dont il est parfois difficile de se libérer. Une fin inattendue donne tout son sens au roman. (L.D. et B.Bo.)