Quelques jours après le suicide d’une journaliste dont les articles vilipendaient le pouvoir, un oligarque russe, Grisha Grigorenko, est assassiné à Moscou. L’inspecteur Arkady Renko, flanqué de son fidèle adjoint, enquête sur la journaliste dont le corps a mystérieusement disparu. À Kaliningrad, où il est allé interviewer sa soeur, il apprend le meurtre d’un interprète sur une plage. Ce dernier a laissé un carnet de notes au codage sibyllin qui devient l’objet de nombreuses convoitises car il pourrait bien contenir la clé de tous ces mystères. Ce nouveau polar de la série Arkady Renko conjugue une intrigue passablement compliquée à une observation féroce d’une certaine société marginale russe. La dénonciation de la corruption à tous les niveaux est une des marottes de l’auteur (Moscou cour des miracles, NB juillet-août 2011). C’est d’ailleurs ce côté satirique, la référence plus que transparente à l’assassinat de la journaliste Anna Politovskaïa et la singularité de l’enclave russe de Kaliningrad (ancienne Königsberg prussienne) qui retiennent l’attention. Quant à la résolution du mystère des cryptogrammes, elle se révèle très sophistiquée et tirée par les cheveux.
La Suicidée
CRUZ SMITH Martin