Après avoir écrit un livre bouleversant sur la mort brutale de sa fille de seize ans (Camille, mon envolée, NB décembre 2015), Sophie Daull reprend la plume pour évoquer le passé de sa mère, Nicole, morte tragiquement à quarante-cinq ans, une femme très secrète qui a toujours occulté sa vie avant son mariage. Elle dispose de peu d’indices : une boîte à chaussures contenant quelques photos, huit cartes postales, et des bulletins de paie. À partir de ces maigres pistes, elle entreprend un pèlerinage dans les lieux où a vécu sa mère, et brode le récit de son existence depuis sa naissance en 1939 près de Coulommiers, jusqu’à son assassinat inexpliqué en Janvier 1984. Dans un style très personnel, à la fois familier et poétique, elle saisit toutes les occasions de rapprocher Nicole et Camille, de façon à leur donner à toutes deux une réalité dans le souvenir. Beaucoup d’extrapolation sur le destin tragique de cette femme sans relief dans ce récit linéaire qui nous émeut sans excès. (E.L. et N.C.D.)
La suture
DAULL Sophie