On aimerait bien vivre centenaire Ă condition de rester jeune mais le fait est rare et câest de vieillesse que nous entretient Julian Barnes dans la plupart de ces onze nouvelles. Beaucoup de ses personnages meurent inexorablement mais auparavant ils souhaitent serrer dans leurs bras lâĂȘtre quâils ont adorĂ© pendant des annĂ©es. Le sort ne leur est pas toujours favorable. Et câest dĂ©chirant. Il y a aussi « les sourdes et les folles » dĂ©crites par les pensionnaires dâune maison de retraite. Et puis les deux veuves versant une larme sur feu leurs Ă©poux (quâon dĂ©couvre tous deux vicieux). Et les vieillards libidineux, alcooliques ou impuissants⊠Et â Ă©pisode hilarant â le Londonien qui traverse la ville Ă vĂ©lo, baladeur aux oreilles, et guettant les branches dâarbre Ă ramasser pour son feu vespĂ©ral.
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En somme, de quoi rire, de quoi pleurer, avec le style approprié, attendri, pathétique, ironique, féroce, souvent trÚs cru. On lit avec un grand plaisir.