Le soir dans son lit, Léon est déprimé. Il ne supporte plus la grosse tache rouge sur son visage, ni les regards de ses camarades. Mais le lendemain, la fête foraine revient comme chaque année et Léon y a des amis : Rita l’ancienne femme à barbe, Adèle la voyante, Hervé le nain. Avec ces personnages de foire, il se sent à l’aise. À l’école, Juliette aussi est un peu spéciale et elle l’aime bien… Des belles compositions oniriques d’éléments photographiés en tableaux ou médaillons accentuent le besoin de bizarrerie que ressent l’enfant face à son handicap. La gentillesse du monde des forains lui procure des sensations heureuses. La musique aussi. Un peu de chance, et la confiance est là pour s’ouvrir à l’amitié offerte par Juliette. L’enfant, par sa capacité à explorer des univers baroques ou artistiques, montre ses richesses intérieures et plus personne ne pense à sa tache, encore moins le lecteur. Un univers chaleureux et bariolé enlève tout misérabilisme au traitement de ce handicap peu fréquent en littérature jeunesse. (A.M.R. et M.-C.D.)
La tache de Léon
LE HIR DE FALLOIS Marion, PERRIER Séverine