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Neuf nouvelles, toutes inspirées de drames familiaux, comme l’étaient les deux premiers romans de Patrice Juiff. Une toute jeune mère s’apprête à présenter son bébé au géniteur, en prison pour douze ans… Un père alcoolique bat ses enfants régulièrement, tous les dimanches… Une jeune fille apprend que sa mère vit dans un asile psychiatrique alors qu’elle se croyait orpheline…
Le milieu où Patrice Juiff situe ses nouvelles est tantôt paumé, alcoolo et sordide, tantôt bourgeois, détraqué et suicidaire. Chaque récit est écrit à la première personne. Les personnages sont divers, tous très attachants et bouleversants. On retrouve dans ces textes l’effet « coup de poing » déjà présent dans Kathy (N.B. oct. 2006), avec une écriture à la fois crue et sobre, très bien maîtrisée. Toutes ces nouvelles se lisent d’une traite, au rythme de l’angoisse qui monte, leur noirceur quelque peu tempérée par la note d’optimisme sur laquelle elles se terminent.