Algérie, 1955. Aïssa, dix ans, est berger et issu d’une famille nombreuse très pauvre vivant non loin d’Alger au pied de la Temesguida. Sans bien comprendre, il assiste aux prémices de ce qui va devenir la guerre d’Algérie : ratonnades et apparition des premiers fellagas. Son frère aîné s’engage, son père se cache, les tortures, les exécutions et les villages incendiés se multiplient. Les communautés s’affrontent jusqu’à la paix de 1962 et la proclamation de l’indépendance en 1964. Dans cette autobiographie, Aïssa Touati évoque ses souvenirs d’enfance et d’adolescence. Dans un récit très factuel – mais peut-il y avoir autre chose de la part d’un enfant non scolarisé ? – nous avons un aperçu un peu distant de ce qui était la vie de beaucoup de familles algériennes à cette époque. Un style parfois maladroit, une chronologie par à-coups, l’abondance de termes arabes nuisent à la limpidité du récit. Ce court et timide témoignage n’apporte pas grand-chose à la compréhension de cet épisode douloureux de l’Histoire, mais la silhouette touchante et le destin bouleversé de ce jeune paysan ne laissent pas indifférents.
La Temesguida : une enfance dans la guerre d’Algérie
TOUATI Aïssa