À dix-huit ans, Fiona a cru pouvoir rompre avec ses souvenirs en quittant l’Irlande pour le Nouveau-Mexique. Elle y rencontre Carlos, antiquaire-restaurateur fasciné par l’Irlande à travers un ancêtre dont le bateau aurait coulé avec l’invincible Armada. Fiona revit son enfance, aux côtés de sa mère, qui l’eut très jeune d’un amant de passage. Prises en charge dans un pensionnat d’orphelines, elles y apprirent la couture, créant de la beauté avec des robes de mariées, de rêve et de désir. Relations fusionnelles et heurtées, surtout quand la sensualité de Fiona s’éveillant, Jane éclipse sa fille. Malgré son douloureux passé, Fiona aurait voulu se souvenir de Jane comme mère. Elle ouvre à son tour un atelier de couture, chacune de ses robes suggérant plaisir et nostalgie. La nature de l’air et de l’eau (N.B. mai 2004) disait déjà le besoin d’affectif. Légendes et sortilèges, passé et présent mêlés, érotisme diffus, ce très bon roman d’attente et de passion est écrit avec délicatesse et vigueur.
La terre des femmes.
McBRIDE Regina