La tête dans les choux

GUASTI Gaia

Les parents de Margotte, 13 ans, et Clairette, 4 ans, ont décidé de quitter la région parisienne pour s’installer dans un hameau ardéchois. À eux l’air pur, la nourriture bio et les joies du compost! La jeune adolescente est loin d’être enthousiasmée – pour elle, c’est car de ramassage et tournants vomitifs. Heureusement, sur les dix-sept habitants du village, six sont des enfants, et il y a Théo, ses dreadlocks et son sourire irrésistible. Justine, une ado un peu rebelle, renseigne Margotte sur la communauté. Clairette, d’abord timide, s’adapte rapidement, prenant ses habitudes chez chacun.

 

La narratrice, Margotte, réfléchie et réservée, porte un regard mature, incisif et caustique sur sa famille et sur son déménagement. Grâce à un bon panel de personnages, qui n’échappent pas toujours à la schématisation, le livre dresse un portrait assez nuancé quoi que rapide du retour à la terre des citadins, leurs enthousiasmes et leurs échecs; et des tribus qui cohabitent en Ardèche, anciens, néos et touristes. Sur ce fond sociologique qui capte bien l’air du temps, l’histoire est légère, amusante et facile à lire. Un mini-drame anime le roman, mais l’auteur est plus habile dans l’observation douce-amère des moeurs que dans la micro-aventure ou le simili-suspense.