De son enfance difficile, Germain se souvient des taloches de sa mère et des humiliations de son instituteur. Il est devenu un colosse ombrageux à la tête en friche et au coeur en manque. L’amour, la tendresse sont des termes qu’il ne connaît pas bien et qu’il préfère refouler pour qu’on ne rigole pas de lui… Sa passion, ce sont les pigeons du square et voilà qu’une petite vieille bien propre ose lui en parler. Marguerite est fine, cultivée, et elle apprivoise Germain par les mots, la lecture, lui découvrant un monde où amitié et confiance en soi prennent tout leur sens.
On sourit souvent : les images ne volent pas très haut, le vocabulaire a la trivialité du bistrot du coin, mais cela vous campe un personnage en moins de deux !!! L’auteure a beaucoup écrit pour la jeunesse. Teintée de tendresse et d’optimisme, se déploie une belle leçon de tolérance.