Été 2005, un grand couturier japonais vieillissant, vivant à Paris, emploie une jeune fille pour l’aider à mettre de l’ordre dans sa bibliothèque consacrée exclusivement à sa passion : les nuages. C’est ainsi qu’il en vient à lui raconter, sur fond de développement scientifique très réel, des histoires parfaitement loufoques ou coquines et sa quête d’un certain « protocole Abercrombie », dont toute la communauté scientifique du début du XXe siècle parla mais que personne jamais ne vit. Au-delà des apparences, l’auteur nous entraîne, par le jeu des résonances et des correspondances qui existent dans la nature, sur un terrain beaucoup moins scientifique et jusqu’aux confins de la mémoire et du subconscient du couturier…
Un sujet original qui tranche sur la médiocrité ambiante, un style merveilleusement fluide, imagé, d’une précision d’horloger et d’une maîtrise étonnante pour un premier roman, un humour subtil que chacun appréciera selon sa tournure d’esprit. On se régale et on a bien du mal à descendre de son petit nuage. Pour un coup d’essai, c’est une réussite. Parions que Stéphane Audeguy fera parler de lui.