Athènes, Toussaint 2013. Philipp Julius, dont le père est mort dans un attentat en 1963, est convoqué au cimetière franco-britannique car les autorités veulent déplacer la tombe. Ayant fort peu connu son père et vivant en Italie, il est pris dans la rivalité entre Anglais et Français. Il parvient cependant à faire expédier le cercueil vers l’Angleterre, mais celui-ci, bloqué à Genève, retourne à son point de départ. Des péripéties multiples encombrent une histoire loufoque avec exhumations, trafics divers, corruption généralisée et administration locale impuissante. On y fait des rencontres inattendues : une fille de consul émancipée, un pseudo-journaliste espion, un entrepreneur de pompes funèbres. L’ambiance de crise sociale, de faillite financière, est bien rendue sur un ton caustique et caricatural. Le même héros apparaissait dans Les dormeurs (NB juin 2013) dans un contexte autre mais tout aussi exagéré. En dehors du bagout de l’auteur et de son sens de la satire, cette pochade avance péniblement. De plus, la chute ne rattrape pas le reste. (S.La. et L.D.)
La tombe de mon père
DENIS Stéphane