Été 1915. Les trois soeurs Desrosiers, qui vivent à Montréal, vont passer une semaine dans les Laurentides, auprès de Rose, leur cousine, et de Simon, son époux. Marie est accompagnée de ses deux enfants, Nana et Théo ; Teena retrouve sur place son fils Ernest, dont elle a confié la garde à Rose. Entre lac et montagne, les plaisirs simples de l’eau, de la forêt, de la bonne chère, se succèdent paisiblement. Les femmes bavardent et Nana, curieuse, écoute…
Troisième de la série (La traversée de la ville, NB avril 2009), ce roman, non sans longueurs, est un hymne à la nature, tous sens sollicités, et un hommage à la vie rurale d’hier, sans nul doute enjolivée. Il offre quatre beaux portraits de femmes qui, dans le cercle de leurs confidences, disent les fêlures de leurs vies comme leurs joies et reconstituent l’histoire familiale. Présents ou absents, les enfants entrent dans ce tableau chaleureux sinon idyllique, authentifié par l’usage pittoresque de la langue québécoise. Presque trop beau pour être crédible.