1920. Charles Hirscheim, blessé à la guerre, devenu amnésique, est recruté comme espion français. Agent double, il devient l’espion allemand Gustav Lerner et tombe amoureux d’une danseuse russe rencontrée à Berlin. Elle retourne dans son pays. Envoyé en mission, il arrive à Petrograd sous l’identité d’un ouvrier communiste et n’a de cesse de la retrouver.
Le héros de La danse des vivants (NB octobre 2016) vit une nouvelle aventure vers l’est. L’Allemagne négocie en cachette des alliés l’implantation en Russie d’une usine d’armement et la Russie veut propager le communisme en Europe. Le récit débute de main de maître sur cette partie très politique et originale. Des discussions passionnantes révèlent les intérêts en jeu et le cynisme des responsables. Un suspense se met en place autour d’une double trahison. Une expédition secrète en Russie, des péripéties dramatiques dans les glaces de la mer d’Arendt, l’arrivée à Mourmansk, la découverte du bolchevisme en des scènes très dures : horreur et bassesse à tous les échelons. Un roman très réussi, une histoire d’amour mise en scène au plus près de la sombre vérité historique. (V.M. et E.G.)