Il est trĂšs en colĂšre, le petit bonhomme. Comme toujours, dans ce cas, il prend sa valise⊠et la remplit, pĂȘle-mĂȘle, de tout ce quâil croit nĂ©cessaire. Il Ă©numĂšre, chemin faisant : « mon pull », « un manteau », « mon ballon » ; puis, dans lâivresse de ce dĂ©mĂ©nagement intempestif, « la table, ma chaise », et, pour ne pas mourir de faim, « le frigo en entier… ». Ce kit de survie est-il vraiment complet ?
Combien dâenfants furieux qui dĂ©cident de claquer la porte de la maison ne savent comment, sans perdre la face, faire machine arriĂšre ! Le scĂ©nario de cet album propose une variante de la scĂšne et invente une chute amusante. La mise en images nâest pas dĂ©nuĂ©e dâintĂ©rĂȘt : page de droite sur fond blanc, les objets que doit absorber la valise noire ; page de gauche, les mĂȘmes, dĂ©coupĂ©s en blanc, sur fond de couleur. ManiĂšre de bien matĂ©rialiser le vide quâils laissent. ManiĂšre aussi de rappeler aux apprentis-fugueurs que papa et maman leur manqueraient. Ouf !