La vengeance de Laura

L’installation de Laura Vogt dans la petite ville et l’ouverture de son magasin d’antiquités n’ont laissé personne indifférent. Sa boutique, bien achalandée, semble prospérer. Laura prospecte la campagne à la recherche de vieux meubles ; serait-elle en quête d’autre chose ? En effet, en 1940, sa mère, veuve de guerre et réfugiée, a séjourné dans la région où elle a donné naissance à une petite fille qui, plus tard, a été confiée à l’Assistance publique. Lors d’une vente, Laura découvre une photo jaunie où elle croit reconnaître sa mère dans un groupe de lavandières. Après la vie des paysans évoquée dans La pomme bleue (NB avril 2011), l’auteur, né en milieu rural, essaie dans ce nouvel ouvrage de percer les secrets des familles de notables, l’origine de leur fortune, leur comportement durant la guerre, leur rivalités d’aujourd’hui. Dans un style au charme légèrement désuet, il analyse assez finement les comportements de chacun, les relations personnelles, et parvient à donner un intérêt certain à l’enquête et à la vengeance de l’héroïne.