Alain Vircondelet relate les deux dernières années de Saint-Exupéry, mort en juillet 1944 au cours d’une mission aérienne. En août 1942, l’écrivain-pilote fait partie du petit cercle d’exilés français à New York. Il ronge son frein d’homme d’action, ses rapports avec son épouse sont orageux. À la demande de son éditeur, il entreprend d’écrire un conte qui sera un dérivatif à son angoisse et un retour vers l’univers enchanté de l’enfance. Il l’illustrera du petit bonhomme qu’il avait l’habitude de crayonner un peu partout.
Dans Les derniers jours de Casanova (NB janvier 2006), Alain Vircondelet explorait aussi la dernière période de la vie d’un héros tourmenté. À la lumière des archives de Consuelo de Saint-Exupéry, il tente d’éclairer la genèse de ce « Petit Prince » au fabuleux succès. Il décrit l’atmosphère dans laquelle le livre a été écrit, les sources d’inspiration et la personnalité de l’auteur avec son mal-être et ses contradictions. L’évocation est vivante, mais le sujet assez mince et l’origine du « Petit Prince » garde une part de son secret.