À Bath, en 1821, Rachel, épouse Richard, marchand de vins. Déçue par ce mari alcoolique et brutal, elle accepte d’être lectrice auprès d’un aristocrate, Jonathan Alleyn. Celui-ci, qui garde encore les séquelles d’une guerre en Espagne douloureusement vécue, est bouleversé par la ressemblance entre Rachel et Alice, son grand amour, mystérieusement disparue. Conjointement, Starling, orpheline recueillie enfant par Alice et maintenant au service de la famille Alleyn, voue une haine tenace à Jonathan… Peu à peu des secrets sordides sont dévoilés et la situation devient explosive. Katherine Webb (À la claire rivière, NB juin 2014) construit son roman en deux récits parallèles, situés l’un au tout début du XIXe siècle et l’autre vingt ans plus tard. La société de l’époque où se côtoient l’aristocratie, la bourgeoisie enrichie et les classes populaires et où la conscience de classe est très présente, est décrite avec justesse. Les démêlés familiaux, les ressentiments, les trahisons, les non-dits, les atrocités guerrières sont distillés au fil d’une intrigue au rythme assez paresseux qui affaiblit quelque peu le suspense. Restent, fort heureusement, une héroïne attachante et quelques personnages gentiment pittoresques. (S.La. et A.-M.D.)
La vérité à propos d’Alice
WEBB Katherine