À Paris, l’amant de Marie, un éleveur de chevaux rencontré au Japon et soupçonné d’avoir dopé un pur sang, meurt brutalement sous ses yeux. Tous deux étaient rentrés en France après un voyage hallucinant en avion cargo avec le cheval. Dès le décès, Marie part sur l’île d’Elbe – théâtre des romans précédents – où le narrateur la rejoint. Nouveau drame : un incendie encercle leur maison, anéantit le cercle hippique, tue plusieurs chevaux et provoque un retour de flamme chez les anciens amants.
Dans son style détaché, avec un souci ironique des détails, l’auteur reprend le fil de la vie de Marie, l’héroïne mystérieuse et troublante de Faire l’amour (NB novembre 2002) et de Fuir (NB octobre 2005). Exaltée et passive, elle subit sa vie comme absente. On se laisse porter par les vagues successives des événements dont elle est la victime et que le narrateur partage, de gré ou de force, dans un rituel inexorable d’amour et de désamour. Déroutante lecture : tantôt hypnotisé par la fulgurance visuelle de certaines scènes, tantôt lassé par la pesanteur d’autres, on referme le livre, à la fois frustré et comblé, sans connaître La vérité sur Marie. Mais devions-nous la connaître ?