La vie s’effondre un jour de décembre 1990 pour Éloïse, trente-trois ans, quand elle est apprend qu’elle est séropositive, contaminée sciemment par son compagnon, malade depuis plusieurs mois. Premier traumatisme – cela n’arrive pas qu’aux autres –, première terreur abjecte de la maladie et de la mort, solitude, recherche de traitement improbable… Mais aussi premier dilemme : faut-il dire la vérité quand se dessine une possible relation avec un homme ? Les multiples partenaires d’Éloïse, l’impuissant platonique, l’obsédé, l’hypocondriaque, le commun des mortels sont un triste échantillonnage des réactions face à ce terrible danger qu’est le sida : la colère, la lâcheté, la panique, bref l’échec à plus ou moins long terme. Mais il faut aussi dire le soutien des proches, des amis, les progrès de la science et, au bout du tunnel, le bonheur. Ce récit autobiographique, sincère et touchant, brosse un tableau cru et sans concession d’un mal toujours présent, il se veut un plaidoyer contre le rejet et pour l’accomplissement d’une vie sexuelle et amoureuse normale.
La vie amoureuse d’Éloïse, séropositive
CARON Éloïse