Une casserole oubliée sur le gaz… et le feu se déclare dans la maison de Jean qui la laisse brûler. Cet acteur peu connu, muni d’un sac-à-dos et d’une valise à roulettes, prend son téléphone et part pour Paris. Il s’installe à l’hôtel. Au hasard d’une rencontre, il est hébergé par une actrice célèbre en son temps. Elle lui présente son fils, Charles, un peintre qui vient de sortir d’un hôpital psychiatrique. Et Jean, intrigué par cet homme, le suit jusqu’au Japon et ne cesse de penser à lui quand il se retire en Touraine pour peindre. Dans la ligne de son livre précédent (Le coeur du problème, NB octobre 2015), Christian Oster reprend le thème d’un homme en rupture avec son passé, qui vit entre réalité et fiction. À la scène, il semble bien présent. À la ville, il est toujours dans l’introspection, observant les personnages assez falots qui l’entourent, ou obsédé par un homme absent. Dans un style en parfaite adéquation avec un anti-héros qui s’est créé un espace de vie imaginaire entre deux mondes, comique ou désespéré, ce roman original et séduisant offre un regard libre sur notre société. (C.-M.M. et M.M.)
La vie automatique
OSTER Christian