Dès les premières pages, l’auteur retrace ses débuts de comédienne, au lycée sur des textes classiques, de metteur en scène pour ses amies, voire d’auteur de scénario. La scène fait partie de sa vie « … la vie est un théâtre, dit-elle… », les anecdotes se succèdent mêlant passé et présent. Écrit à la première personne, l’ouvrage n’apparaît pas comme une autobiographie classique : le sujet est le théâtre, le personnage principal « les rencontres ». Florence Delay n’est pas ouvertement centrée sur elle-même, mais, de façon habilement allusive, son itinéraire fécond, passionné, ouvert, est omniprésent. L’auteur choisit de compiler une mosaïque de courts fragments de vie, comme si sa mémoire se saisissait d’une réminiscence pour décliner, sans chronologie, un souvenir tout autre. Malgré une écriture élégante, alerte, une grande érudition, des citations accrocheuses, cette construction morcelée manque de fluidité. Devant tant de personnages et d’anecdotes le lecteur pourtant alléché est désarçonné.
La vie comme au théâtre
DELAY Florence