Comment garder la tête haute face à un licenciement ? Elva convainc ses parents, du moins sa mère, de manifester et de faire la grève, car quatre-vingts personnes de la ville sont également concernées. En dépit de ses quinze ans, l’adolescente occupe aussi l’usine où la rejoint la fille du chef du personnel. Une rencontre fortuite, un coup de foudre réciproque leur fait partager, pour un temps de leurs vacances, une expérience importante sur le plan social et sentimental.
La crise économique : le sujet est austère et il fallait pimenter un peu. Et pourquoi pas avec des amours féminines naissantes ? C’est aussi dans l’air du temps. Mais était-il nécessaire de mélanger deux problématiques ? C’est un moyen un peu artificiel de relier deux mondes qui s’ignorent le plus souvent, celui des cadres et celui des ouvriers. C’est le point fort du roman de montrer en parallèle le vécu douloureux, relativisé bien sûr, des protagonistes d’un conflit social : les victimes et les « exécuteurs d’ordre ». Le récit, bien écrit, touche, fait réfléchir et donne des perspectives de reconversion, un peu optimistes probablement.