Il y a Paulette et sa tirelire, Christine et son arrosoir, Kader et ses baskets, Marie et son Ă©ventail⊠Quinze personnes et un objet quâelles ont choisi : quinze portraits rĂ©alisĂ©s par Martin Jarrie, accueilli pour faire ce travail dans une ville de la banlieue parisienne. Des gens du commun, comme on dit, Ă©mergent ainsi de lâanonymat, Martin Jarrie leur donnant corps, Ăąge, identitĂ©. François Morel les fait vivre en inventant Ă partir de lâimage un pan de lâhistoire de chacun. Des vies minuscules, silencieuses avec leurs chagrins et leurs instants de bonheur dont il souligne la dignitĂ©, lâhumanitĂ©. Lâensemble, saisissant de rĂ©alisme et de poĂ©sie, tient Ă lâexcellence des deux artistes et plaide pour la richesse de telles Ă©critures Ă deux voix. RĂ©Ă©dition justifiĂ©e dâun ouvrage paru en 2013.(C.B.)
La vie des gens
MOREL François, JARRIE Martin