la vie dure trois minutes

Quand leur père annonce à Automne, 17 ans, et Avril, 13 ans, qu’ils vont accueillir durant l’année scolaire Chloé, la fille d’un collègue, elles ne sont pas ravies. Mais très vite Chloé, charmante et brillante élève de Terminale, trouve sa place dans la famille. Automne et elle deviennent inséparables. Et Automne se découvre un don et une passion pour le tango, un bonheur renforcé bien vite par l’amour de son partenaire, Medhi. Mais tout s’arrête brutalement. Automne est ravagée et désespérée. N’arrivant pas à parler, elle décide d’écrire, pour elle seule, le récit de leur histoire à tous les trois, afin d’essayer de tourner la page et de recommencer à vivre.  Comment se reconstruire après un drame… sur des pas de tango. Le roman alterne la vie quotidienne d’Automne, isolée dans sa douleur, et les pages du récit qu’elle écrit pour raconter ce qui s’est passé cette année-là. Une année durant laquelle elle a connu une belle amitié et l’amour, puis la trahison et la perte d’êtres chers. Tout en découvrant le tango, cette danse qui « pour les Argentins représente une métaphore de la vie… qui dure le temps d’un morceau, trois minutes ». Le lecteur sait dès les premières pages que Chloé est morte et qu’Automne se sent coupable. Il n’y a donc pas de suspense. C’est de reconstruction qu’il s’agit ici, de l’émotion et de l’intime. La jeune fille sera aidée délicatement et respectueusement par Jeanne, sa professeur de danse. Un récit court, facile à lire, touchant. (J.G. et A.E.)