Seth traverse une période de déprime au cours de laquelle ni famille, ni amante n’arrive à le réconforter. En lisant le New Yorker, il tombe par hasard sur un dessin humoristique signé Kalo. Fasciné, il se livre à une quête démesurée de toutes les oeuvres de cet artiste inconnu. Il s’adresse aux quotidiens, consulte archives et bibliothèques, rencontre sa famille. Son acharnement à retrouver les traces de cet auteur semble combler son inspiration manquante. Scénariste et dessinateur à la sensibilité affichée, Seth se met en scène dans ce roman graphique sur une période confuse de sa vie d’auteur. Cette simple investigation lui donne l’occasion d’une introspection sur lui-même et son propre travail. La facture de l’ouvrage se veut ancienne par des dessins simples et élégants dans une bichromie à dominante marron et bleu, alternant des pages souvent sans bulles, muettes ou commentées d’un texte off. Cette réédition est un hommage à ce Kalo, dont une rétrospection des dessins est présentée à la fin de l’album.
La vie est belle malgré tout
SETH