Après Un été sibérissime (NB avril 2011), les trois amies ont regagné le pensionnat où ne sévit plus la terrible sous-directrice. Le professeur de russe, pour faire oublier l’ambiance délétère d’antan, organise un voyage en transsibérien jusqu’au lac Baïkal. C’est l’occasion pour Pénélope de faire appel à la générosité de sa marraine en Crimée ; même si ce financement est détourné, le voyage s’organise, mais en route, Sacha apprend que son père mourant le réclame. Le professeur accepte de l’accompagner vers le Grand Nord avec les trois inséparables.Le branle-bas que suscite l’organisation de l’expédition met fin aux dissensions du collège, un peu lassantes. Le parcours en train, scandé de citations de La Prose du transsibérien de Blaise Cendrars, fait passer le récit dans un autre temps. Des personnages de rencontre l’animent, surtout lors de l’incursion sur le réseau secondaire encombré de neige. Un corbeau les guide vers le pays des Nénètses dans une ambiance magique. Mais le village livré aux assauts de Sibergaz est sur le point de perdre son identité et son environnement. Sur cette note mélancolique, s’achève la trilogie initiée avec Petite feuille nénètse ; Sacha y trouve sa vocation de chamane.
La vie est une flèche
BOUIN Anne