La vie rêvée de Virginia Fly

HUTH Angela

Virginia, trente et un ans, est institutrice dans une petite ville du Surrey. Elle vit chez ses parents. Elle n’a jamais été amoureuse, n’a pas de petit ami. Autrement dit, elle est vierge, intacte, mais rêve d’être séduite avant de fonder une famille. C’est ce qu’elle explique sans aucune gêne à l’écran, lors d’une émission télévisée sur l’amour avant le mariage. Pour le moment elle met ses espoirs dans la visite prochaine du jeune Américain avec lequel elle correspond depuis douze ans sans l’avoir jamais rencontré.

 

C’est le second roman, écrit en 1972, de l’écrivain britannique à succès, Angela Huth (Mentir n’est pas trahir, NB avril 2015). Il s’inscrit dans le genre intimiste et sentimental, mais sans pathos, et développe des situations de comédie légère sans tomber dans le burlesque. Grâce à un savant dosage de douceur et de cruauté, l’auteur rend son héroïne touchante et lui épargne le ridicule qui la menace au fil des situations vaudevillesques dans lesquelles elle plonge. Un dénouement un peu attendu et longuet, mais une histoire gentiment teintée de cynisme qui se lit avec le sourire. (T.R. et A.Be.)