Fin août 2001, dans son bureau d’attachée de presse chez Grasset, Lydie Violet est terrassée par une crise d’épilepsie. Hôpital, examens, verdict : une tumeur infiltrante dans la partie gauche du cerveau. À quarante ans, la vie de Lydie bascule. En instance de divorce, seule avec ses deux jeunes enfants, elle se bat pour tenir debout le plus longtemps possible, un temps trop court de toute façon.
Elles sont deux pour ce « je », celle qui écrit et celle qui ressent ne font plus qu’une. Tout est dit en images vives, en phrases ramassées, mordantes, du désarroi, de la solitude, de la mort qui approche. Et des éclats douloureux des maladroits, des indifférents, des incompétents, des cinglants. Se déploie aussi l’ample chaleur de ceux qui savent soigner, aider, reconnaître l’être vivant derrière le cas médical. Rire, écorchures et tendresse se succèdent. Rien de morbide. Simplement le regard direct, l’oeil largement ouvert de celle qui n’a pas d’avenir et vit intensément le présent. Une très belle écriture pour cette poignante leçon de vie.